Réagisser en direct


La station de radio Europe1


Station emblématique, Europe 1 a marqué les esprits de plus d’un et a su traverser toutes les époques. En se renouvelant sans cesse, la chaine sait séduire tant les anciennes que les nouvelles générations. Écoutez Europe 1 en direct depuis Zone Radio. 

Un rêve qui se concrétise

1945 est une année historique, car elle marque la fin de la Deuxième Guerre mondiale, mais aussi le début d’une nouvelle ère dans le monde entier. Il s’agit également d’une année particulière dans le domaine de la communication avec la naissance d’une célèbre station de radio française : Europe 1. Mais la chaine a traversé bien des épreuves avant d’arriver à son statut actuel.L’histoire commence cette année-là lorsque Charles Michelson, financier, décide de mettre la main sur une petite station de Radio à Tanger qu’il a ensuite transformé en une nouvelle station baptisée Radio impériale. Malheureusement, le financier était obligé d’abandonner sa station au gouvernement de Vichy, une situation qui n’arrêta en rien ses projets dans le domaine de la communication.

Avec 98 millions de francs en poche en guise de compensation, Michelson cherche alors à poursuivre ses rêves en partant d’une petite station, Radio Monte-Carlo, qu’il a également hérité. Étant donné que la fréquence des ondes de cette radio était restreinte, ne bénéficiant pas d’une écoute de masse, le financier change de tactique et lance plutôt à la place, le 22 octobre 1949, une chaine de télévision locale, Télé Monte-Carlo. Cela permet surtout à Michelson de fonder « Image et Son », une société de droit basée dans la principauté.

Le projet de Michelson commence alors à prendre de l’envergure en 1952, avec la mise en place en toute discrétion d’une chaine de télé, Télé-Sarre, et surtout l’apparition de sa station de radio principale, qui n’était encore qu’une radio périphérique et portait encore le nom d’Europe n°1.

Il reçoit comme cadeau un émetteur de forte puissance venant des autorités sarroises, lui permettant ainsi d’étendre la zone de diffusion de ses chaines radio et télés regroupées dans sa société Image et Son. 

Les débuts en tant qu’Europe n°1

Ce nom « Europe n°1 » vient de la volonté de Charles Michelson à devenir un leader parmi les chaines françaises. Pour y arriver, il décide de s’entourer de partenaires expérimentés dans le milieu, à l’instar de Louis Merlin qui a fait le succès de Radio Luxembourg. Pierre Sabbagh et Pierre Delanoë rejoint également les rangs d’Europe n°1, l’un en tant que directeur de la rédaction et l’autre chargé du bon déroulement des programmes de la station. Cette « belle » équipe dirigée par Michelson pose alors ses valises dans le premier arrondissement de Paris, 26 bis rue François, dans les anciens locaux d’une célèbre radio américaine, Voice of America. 

Brouillage et conflit avec d’autres stations

Malgré une équipe de rêve, Europe n°1 qui diffusait à ses débuts en grande partie de la musique pop, rencontre des problèmes lorsqu’il souhaite diffuser sa toute première émission le 1er janvier 1955. Perturbant les autres émetteurs, l’émission en question s’arrête après 30 minutes de diffusion. Ce problème persiste d’ailleurs durant plusieurs jours, obligeant la station à essayer successivement d’autres fréquences, mais en vain.

Finalement, Europe n°1 met la main sur une fréquence stable, sans interférence avec les autres stations. Il s’agit de l’ancienne fréquence de Radio Paris, que la station de Michelson reprend ainsi le 3 avril 1955.

Michelson et consorts peuvent alors diffuser leurs émissions en toute tranquillité, partageant aux audiophiles des programmes intéressants, comme la fameuse émission « La question » qui traite un sujet évité par d’autres stations, la torture en Algérie. 

Europe n°1 change de main

Europe n°1 et son émission « La question » rencontre alors un succès fou, jusqu’à ce qu’un vent de changement ne débarque en septembre 1955. L’État décide de devenir propriétaire de la station en juillet 1956 en versant 245 millions à Michelson en contrepartie, avant de remplacer ce dernier à la tête de l’entreprise par Sylvain Floirat, puis de mettre en place la « Régie n°1 », la toute première régie publicitaire.

La station gagne en termes de notoriété en 1962, poussant son fondateur Charles Michelson à renégocier avec le gouvernement. Mais il n’obtient malheureusement pas gain de cause malgré ses tentatives judiciaires, un échec engendrant une énorme polémique autour de la radio. 

Europe n°1 se modernise

La station connait quelques améliorations à partir de l’année 1959, et cela grâce au progrès de la technologie. En effet, à cette époque, quelques outils « révolutionnaires » voient le jour, comme le nagra, le transistor ou encore le disque microsillon, tous contribuant au développement de la station de radio.

Quelques changements sont également arrivés à cette époque du côté de la gestion des programmes, notamment grâce à Maurice Siegel qui a eu la brillante idée d’apporter un nouveau style aux journaux parlés. Après avoir supprimé le rôle de « speaker » en rendant les journalistes plus autonomes, il ajoute les « flashs » infos au programme. Résultat, l’audience est à la hausse est l’information passe beaucoup plus grâce à Europe n°1 et ses journaux. 

Les émissions à succès d’autrefois

En plus des flashs infos de Michel Siegel très scrutés par les fans de la station, ces derniers appréciaient également des émissions « légendaires » comme le « café de l’Europe » qui a fait un vrai carton en 1955, année où les « mélomanes » préféraient plus l’émission « Pour ce qui aime le jazz ». L’année suivante, deux autres émissions étaient incontournables auprès des audiophiles, à savoir « Vous êtes formidables » et « Signés Furax ». Puis trois ans plus tard (1959), « Salut les copains » et « La coupe des reporters » étaient les préférées des fans. 

Europe 1, à travers le temps

Malgré tant de succès, Europe n°1 connait toutefois quelques chamboulements en 1968, année qui était d’ailleurs marquée par les évènements de mai 1968 (série de grèves et de manifestations). Surnommée « Radio Barricades » à cette époque-là, la station radio s’attire la foudre des autorités, l’accusant de favoriser les manifestations par l’intermédiaire des reportages en live. Durant cette période « chaude », le ministre de l’intérieur prend alors des initiatives pour arrêter les reportages en direct d’Europe n°1 en interdisant l’emploi d’émetteurs mobiles (voitures émettrices). Mais en plus, il suspend les fréquences des stations périphériques, cela afin de stopper l’information concernant les manifestations.

Les conséquences de ces évènements sont très lourdes pour Europe n°1 qui a du malheureusement se séparer de plusieurs journalistes qui couvraient justement ces manifestations de 1968. Même le directeur de la station Maurice Siegel a été poussé vers la sortie en 1974, par le Président de l’époque Valéry Giscard d’Estaing et son Premier Ministre Jacques Chirac.

Comme on dit toujours après la pluie le beau temps, ces moments difficiles vont marquer le début de la renaissance d’Europe n°1, qui avait alors un nouveau directeur aux commandes en 1974, à savoir Jean Luc-Lagardère. Ce dernier, épaulé par le journaliste Étienne Mougeotte, récolte les premiers fruits de son travail en 1976 en devenant la radio la plus écoutée, battant à plate couture ses concurrents directs : France Inter et RTL.

Grâce entre autres à ses journaux Europe Midi et Europe Soir, revisités par André Arnaud, et les flashs infos à succès, Europe n°1 devient une référence dans le domaine de l’information durant ces années 70. Le fait est que la station était sur tous les fronts durant cette période, couvrant le moindre fait marquant, et cela, grâce aux talents de quelques journalistes de renoms, de Jean-Claude Dassier à Jean-Pierre Joulin, en passant par Jean-François Kahn ou encore Guillaume Durant, sans oublier l’intervention de plusieurs correspondants comme Alexander Fronty et François Ponchelet.

Avec l’arrivée de François Mittérand à l’Élysée en 1981, on note quelques nouveaux changements orchestrés par la gauche au sein d’Europe n°1, comme la démission d’Étienne Mougeotte suivie de l’instauration d’une nouvelle direction. 

Quand Europe n°1 devient… Europe 1

Mais le plus grand changement arrive le 30 mars 1983 lorsque les dirigeants de la station choisissent un nouveau nom : Europe 1. Trois ans plus tard, la station désormais appelée Europe 1 se privatise en totalité, car la Sofirad décide de céder ses droits à Jean-Luc Lagardère.

Europe 1 connait à nouveau une année difficile en 1995, cette fois-ci en termes d’audience, en dégringolant de la deuxième à la cinquième place du classement. C’est alors que le créateur de France Info, Jérôme Bellay, prend les commandes de la station pour essayer de remonter la barre.

Plusieurs modifications ont été apportées par la suite : émissions musicales supprimées (Vinyl Fraise de François Jouffra), tout comme l’émission F.M. en stéréophonie, ainsi que les émissions de divertissement, le style « news & talk » est mis en place… Même le célèbre carillon a été remplacé. Bref, il n’y a pas que le nom qui a changé, Europe 1 fait peau neuve.

104.7 MHz pour Paris et Nantes, 104.8 à Marseille, 104.6 à Lyon, 96.6 à Auxerre, 92.5 à Lille… Le nombre de fréquences de la station augmente d’année en année, pour atteindre plus de 192 fréquences en 1995, année où Jean-Pierre Elkbbach débarque en tant que directeur général à la place de Jérôme Bellay. Le nouveau directeur apporte à son tour quelques modifications : nouveau slogan (« Parlons-nous ! »), nouvel habillage sonore, nouveau logo…

Après trois ans en tête d’Europe 1, Jean-Pierre Elkbbach cède sa place à Alexandre Bombard le 18 juin 2008, qui comme ses prédécesseurs apporte lui aussi un lot de changements au niveau des programmes, mais aussi de l’équipe de la station. Avec Bompard aux commandes, le sport est à l’honneur chez Europe 1, quelques émissions sportives sont ajoutées aux programmes (Europe 1 Foot, Club Sports Europe 1, Le Grand Direct…).

À partir de 2010, l’information redevient l’élément primordial chez Europe 1 avec la remise sur les ondes de l’émission Europe 1 Soir, confiée cette fois-ci à Nicolas Demorand. Les émissions sportives sont même remplacées en semaine par des débats dirigés par Pierre-Louis Basse.

2013 marque l’arrivée de Fabian Namas en tant que directeur, et ce dernier met en place un nouveau slogan « Europe 1 réveille les Français ». Thomas Sotto prend en main la matinale à la place de Bruce Toussaint, et Cyril Hanouna rejoint également la station pour animer « Les pieds dans le plat ».

Europe 1 célèbre son 60e anniversaire le 4 février 2015. Pour marquer l’occasion, Europe 1 ramène dans ses studios toutes les voix qui ont fait le bonheur de la station depuis sa création. 

L’Europe 1 d’aujourd’hui

Les années se succèdent alors et Europe 1 continue d’attirer des journalistes de renoms dans ses rangs, pour ne citer que Jean-Marc Morandini (Grand Direct), Nagui, Michel Drucker, Nikos Aliagas ou encore Benjamin Petrover (La matinale).

Même si Europe 1 reste aujourd’hui encore une référence dans le domaine de l’information, la mythique station se fait toutefois rattraper par la concurrence depuis en fin 2016. Si RMC reste en embuscade, France Info quant à elle est même passée devant. Ça ne va pas mieux en 2017 puisque le nombre d’auditeurs ne cesse de baisser au profit de RTL, France Inter ou NRJ qui passent toutes devant. Cette situation plus que critique oblige alors les dirigeants de la radio à décréter « l’état d’urgence ».

Plusieurs changements sont opérés au premier semestre de 2017 afin d’aider Europe 1 à redorer son blason. Arnaud Lagardère devient alors président (20 avril 2017), et Frédéric Schlesinger le rejoint en tant que vice-président du pôle FM qui regroupe trois stations (Europe 1, RFM et Virgin Radio). 

Les émissions phares

Le programme est plus diversifié aujourd’hui sur les ondes d’Europe 1. En plus des classiques « Europe Matin » de Patrick Cohen (7h à 9h30), « Europe Midi » de Maxime Switek (12h30 à 13h15) et « Europe Nuit » de Pierre de Vilno (22h à 22h30), on a droit à des émissions d’humeur comme celle présentée par Matthieu Noël et intitulée « Rien ne s’oppose à midi », une bonne dose d’histoire avec l’émission « Au cœur de l’histoire » de Franck Ferrand (14h à 15h), de bien-être avec « La vie devant soi » d’Isabelle Quenin (15h à 16h), et une heure de musique à volonté avec Émilie Mazoyer et son émission « Shuffle » (21h à 22h).

Le sport est aussi à l’honneur chez Europe 1 en plus de l’information, surtout le weekend où le championnat de football bat son plein. Lionel Roso nous donne donc rendez-vous tous les soirs à 20h à partir de vendredi dans Europe 1 Sport.

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