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La station de radio Nostalgie


D’une génération à l’autre, la phrase qui revient le plus fréquemment dans la bouche de certaines personnes est que la musique d’autrefois sera toujours meilleure que celle qu’il se joue aujourd’hui. Une telle pensée se définit couramment comme étant de la Nostalgie et beaucoup de stations de radio à travers le monde en ont fait leur credo pour la composition de leurs programmes quotidiens. Pour la France, la station la plus emblématique et la plus prospère, dans cette initiative de valoriser des créations musicales des décennies passées, est à n’en point douter la radio « Nostalgie ». 

Les premières émissions sous le nom de Radio Nostalgie

C’est à la date du 16 septembre 1983 dans la ville de Lyon en France que la ‘Radio Nostalgie’ est née. Elle voit notamment le jour à l’initiative de Pierre Alberti qui avait notamment fait usage des fonds obtenus par la revente d’une autre station, connue sous le nom de Radio Contact, pour sa création. Alberti est d’ailleurs accompagné dans sa démarche par de nombreux animateurs et journalistes qui avaient déjà travaillé avec lui sur Radio Contact.

La Radio Nostalgie vise essentiellement une audience située dans la quarantaine et la cinquantaine dans la composition de ses programmes. Près de 80 % des émissions proposées sont notamment françaises. À partir de 1985, la station développe tout un réseau en France et parvient à s’élargir l’année suivante vers Paris. C’est également au cours de cette même période que RMC est intégrée à près de 35 % au sein du capital de la Radio Nostalgie. La Radio Monte-Carlo parvient d’ailleurs à s’octroyer 51 % de ce même capital en 1989 en laissant le reste à Pierre Alberti et d’autres sociétés. L’audience de Radio Nostalgie à cette période cumule à 5 % grâce à une programmation plus orientée vers un public jeune.

Entre 1987 et 1988, l’existence de Radio Nostalgie se définit principalement au rythme de la diffusion de titres classiques et de quelques chansons rares des décennies 1930 à 1980. Des tubes plus actuels et de nouvelles émissions viennent aussi agrémenter la programmation de la station à cette période. Des émissions phares de la station vont d’ailleurs émergées à cette époque à l’exemple des 'Nuits de Nostalgie’ de Pascal Moréno, du ‘Piano Bar’ de Pierre Galibert et de la ‘Matinale’ de Denis Rostagnat. À cela s’ajoutent également ‘la salle et la terrasse’ et le ‘Club des années’ 1960 de Bruno Dubois.

En 1989, Radio Nostalgie commence son développement à l’étranger grâce à des diffusions au Liban, à Moscou, en Belgique et au Portugal. Elle poursuit son expansion sur l’Europe de l’Est au niveau des Baléares, sur une grande partie du continent américain et du côté de l’Afrique avec Abidjan, Lomé et Dakar.

Remaniement structurel et changement de programmation

À partir du mois d’avril 1993, environ 49 % du capital de Radio Nostalgie est acquis par la Générale occidentale tandis que les pourcentages restants sont attribués à RMC. Les programmes de Nostalgie se concentrent sur un public plus jeune au moyen des titres populaires des décennies 1980 et 1990. La station multiple également les programmes de divertissements en misant sur les prestations de quelques animateurs célèbres à l’exemple de Lio, Pierre Bellemare, Pierre Galibert et Georges Beller.

La Radio Nostalgie prend la conquête du petit écran le 10 avril 1997 par la création de sa propre chaîne de télévision baptisée Nostalgie la télé, qui est alors une propriété d’AB Groupe. Cette chaîne ne parvient pas toutefois à se constituer une audience viable. Elle fait ainsi l’objet d’une suppression dans la période estivale de l’année 1999 pour être remplacée par RFM TV.

Le groupe RMC éclate au cours des années 1990. Des stations comme Montmartre FM, RMC et Radio Nostalgie se retrouvent ainsi mises en vente. L’un des premiers candidats au rachat de ces stations est NRJ, d’autant plus la CSA a déjà donné son aval pour cette nouvelle acquisition. Des stations de radio indépendantes au niveau local choisissent cependant de contester cette initiative avec véhémence. Ils avancent en effet que le Groupe NRJ monopoliserait le marché local de la publicité à travers ses quatre stations principales, à savoir NRJ, Radio Nostalgie, Chérie FM et Rire & Chansons. Ils estiment notamment que les annonceurs ne peuvent que céder sous la pression des offres très attractives de ce groupe. Pour réduire le monopole octroyé au groupe NRJ, le CSA lui soumet différentes exigences. La première est que la station Rire & Chanson prenne un statut intégralement passif, bien que cela puisse contredire les clauses édictées par le CSA lui-même à l’occasion de la création de cette station. Le groupe NRJ se voit également obligé de procéder à la fermeture de quelques stations locales au niveau des villes où la station NRJ serait très présente.

Il est également à noter que Radio Nostalgie avait réalisé un changement radical de ses programmes à partir de 1998. La station a notamment priorisé les programmations musicales en se focalisant sur des chansons des années 1960 et 1970 avec Christian Savigny en tant que directeur musical. Elle procède dans le même temps à plusieurs licenciements. Cela concerne avant tout Christophe Sabot et Jean Marc Morandini qui étaient respectivement à la direction des programmes et de l’antenne. La station licencie également un grand nombre de ses animateurs.

Radio Nostalgie décide en même temps de revenir à un public d’âge avancé dans la mesure où la gamme des jeunes adultes est déjà ciblée par Chérie FM. Cette nouvelle stratégie semble fonctionner puisque l’audience de Radio Nostlagie se met à exploser en l’espace de quelques mois. La station réussit en outre à dépasser le score de 8 % alors que son record précédent était aux alentours de 6 %. 

Évolution fructueuse à travers la technologie numérique

Aux alentours du mois de juillet 2006, Nostalgie effectue le lancement de ses trois premières stations de radio en ligne. Il s’agit notamment de Nostalgie rock legend, Nostalgie british and american legend et Nostalgie classiques 80. En mars 2008, la station procède à l’ouverture de Nostalgie Vlaanderen en Belgique avec la perspective de cibler un public âgé de 35 à 55 ans. Les chansons diffusées sont essentiellement des titres sorties dans les décennies 1980 et 1990.

À partir d’octobre 2008, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel ne reçoit plus aucune candidature pour la première vague de mise en œuvre de la radio en format numérique. Le Groupe NRJ parviendra pourtant à déposer les candidatures des webradios Nostalgie et Nostalgie 1980 à l’issue de la clôture. En mai 2009, Nostalgie décide de changer de logo et de slogan pour corriger les faibles pourcentages d'audience de la station dans l’intervalle de janvier à mars. Elle procède également à la modification de sa programmation musicale. Les titres phares des années 1950 et 1980 seront ainsi abandonnés au profit des tubes des années 1960 et 1970.

Le 26 mai 2009, la webRadio Nostalgie est retenue par la CSA pour une diffusion numérique sur toute l’étendue de Marseille, Nice et Paris. Il en sera toutefois autrement pour Nostalgie 1980. En avril 2011, le Groupe NRJ émet son souhait d’être candidat pour une nouvelle fréquence du réseau de télévision numérique terrestre de la France. Elle espère notamment utilisée cette fréquence pour une nouvelle chaîne de télévision dont le nom serait à choisir entre Nostalgie TV ou Nosta la télé. Sa candidature sera toutefois rejetée, ce qui conduira à l’anéantissement de ce projet.

En mai 2012, toutes les stations de radio inscrites en tant que membre du Bureau de la Radio font le choix de renoncer aux fréquences et à toute candidature future sur la RNT. Cette démarche vise notamment à contester le modèle économique en vigueur pour la radio numérique en France. Les contestations s’étendent également aux exigences de normes techniques de la RNT française. Sachant qu’elle aussi membre du Bureau de la Radio, Nostalgie suit le mouvement et abandonne ses fréquences RNT à Paris, Marseille et Nice. 

Un éventail remarquable d’animateurs vedettes

Le succès d’une station de radio se définit a priori dans sa stratégie de diffusion, ce qui pourrait se résumer par le choix approprié de la tranche d’âge visée par les contenus de sa programmation. Les émissions de la station concernée ne peuvent toutefois s’épanouir pleinement qu’avec le renfort de bons animateurs. Nostalgie se prévaut notamment d’une fine équipe d’animateurs actifs et d’autres figures de passage pour la garantie du succès de ses nombreuses émissions à travers toute la France.

André Micheau : Cette figure bien connue de Nostalgie a fait ses débuts en radiophonie en tant qu’animateur pour les programmes de 17 h à 19 h de Radio Occitanie à Toulouse entre 1981 et 1984. De 1984 à 1985, il passe chez TSF 100 où il anime les émissions de 6 h à 10 h. Son rapprochement avec Nostalgie se profile dès l’année suivante avec l’intégration de NRJ Toulouse. Il est d’ailleurs un des rares animateurs du Groupe NRJ à avoir été employé sur trois de ses stations phares. Micheau portera en effet la casquette de réalisateur et producteur pour CHERIE FM Toulouse entre 1993 et 1998. C’est vers la fin du mois d’août 1998 qu’il commence à travailler chez NOSTALGIE national. Depuis 2013 et jusqu’à maintenant, Micheau anime les émissions de 9 h à midi sur Nostalgie.

Bruno Gilbert : C’est dans les environs de l’année 1985 au cœur de la région française de Normandie que Bruno Gilbert fait ses débuts dans l’univers de la radiophonie. Il débute notamment chez Radio Solaris dans la commune française d’Yvetot avant de passer chez Dieppe FM. Il déménage ensuite à Roue pour travailler d’abords chez Fun Radio puis chez Radio Service. Sur les quatre années suivantes, Gilbert développe ses talents d’animateurs auprès de RVS. En 1993, il passe chez Chérie FM où il assure d'abord l’animation d’une émission matinale avant de passer à des tranches d’heures en matinée et en après-midi. En septembre 1997, il se voit confier les émissions de 6 h à midi sur les Week-ends. Cette situation ne change pas à l’issue du rachat de Nostalgie par le Groupe NRJ. Il se charge également de l’animation régulière des tranches hebdomadaires à titre de ‘joker’.

Sa tranche d’animation s’étend aux horaires de 9 h à 13 h en week-end à partir du mois de septembre 2011 puis aux émissions de 10 h à 15 h en avril 2013. Il reste toujours sur la tranche d’animation en week-end pour la rentrée radio de 2013/2014, en passant néanmoins sur les horaires de 10 h à 13 h. Ce n’est qu’à partir de mars 2015 que Nostalgie prend la décision d’intégrer Gilbert dans sa grille hebdomadaire en lui confiant notamment la tranche de 16 h à 20 h entre le lundi et le vendredi.

Outre la radiophonie, Bruno Gilbert a établi une collaboration durable avec le Centre International de Formation audiovisuelle et de Production. Il a également suivi une formation approfondie auprès de l’Institut Supérieur de Formation en Journalisme et l’École des Medias à Paris. Gilbert bénéficie en outre d’une spécialisation dans l'animation évènementielle. Ces œuvres les plus remarquables incluent les ‘Armadas’ de Rouen dans les éditions de 1999, 2003, 2008 et 2013. Il a également organisé les évènements de Miss Rouen et Miss le Havre.

Myriam Callas : Il ne s’agit pas a priori d’une animatrice exclusive de Nostalgie. Myriam Callas a néanmoins contribué de manière significative au succès de cette station et d’autres radios françaises. Elle s’est surtout fait connaître à travers une carrière de voix off pour les chaînes de télévision TF1, TMC, NT1 et HD1 à partir de 2003. C’est notamment sa voix très caractéristique qui est utilisée pour les bandes-annonces des émissions auprès de ces différentes chaînes françaises. Myriam a également posé ses marques dans le milieu de radiophonie. Elle a commencé sa carrière en tant qu’animatrice chez RMC à Monaco. Elle est ensuite passée à l’animation d’une émission matinale pour Europe 2 avec Jacques Essebag, dit Arthur, sur trois saisons. Myriam a également poursuivi deux saisons de matinales sur Fun Radio avant de travailler auprès de NRJ et Virgin Radio. Elle intègre en outre la matinale de Nostalgie en 2010 aux côtés de Laurent Fontaine et Pascal Bataille. Myriam Callas est aujourd’hui une des membres de l’équipe de Camille Combal sur le plateau de ‘Il en pense quoi Camille ?’ sur C8.

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